Mercredi 13H30, affluence au déco de Lapin Chaud, ou les Cabriairistes sont bien représentés.
Les Millavois décollent en salve, et profitent du premier cycle pour s'extraire et disparaitre sur le plateau. Nous suivons avec un temps de retard ... hors cycle classique, qui sera fatal à une grosse partie de la troupe. Honneur à BD qui temporise son décollage, le temps d'une rotation pour récupérer tout ce beau monde.
Après une demi-heure de combat sous les falaises, les survivants s'extraient enfin ... premier plaf à 2600 ... ça pèle ! Départ avec Willy en suivant les nuages qui nous mènent vers le nord-est. Nous avons l'impression d'être suivis de près par Jacques ... mais pffrrrs, chhhhhh, rrrfff, chhhh ... il semble avoir des problèmes de radio !
Sur le Méjan, attirés par les rémiges flamboyantes de deux vautours enroulant dans le bleu de l'azur, tel Ulysse par le chant des sirènes, nous quittons notre route naturelle pavées de cumulus ... au fur à et mesure que nous approchons, les rémiges flamboyantes se transforment en vulgaire plumes d'un marronasse terne ... le temps de réaliser notre erreur, il est trop tard, le piège s'est refermé ....
C'est la descente aux enfers, qui se finira par un soaring désespéré sur les faces nord des gorges du Tarn, du côté de Saint Enimie. Finalement, c'est en plongeant en milieu de vallée, sans garantie de retour sur le plateau pour poser, que nous trouvons la porte de sortie.
Je note au passage, pour la seconde journée consécutive, la très forte corrélation entre le débit vocal d'un pilote et son altitude ... autant le pilote en point bas est un être silencieux et introverti, autant celui collé au plafond est un être volubile et extraverti ! A vérifier, certes, mais je n'ai guère de doute sur l'exactitude de cette théorie ...
Au plaf (3300 m .... fatche de con, qu'il fait froid !), nous sommes rejoint par Guy d'Albi et remettons le cap au NE, avec en point de mire une énooooorme rue de nuages sur le Mont Lozère. Pas de problème pour raccrocher la rue, mais nous découvrons avec horreur que nous ne pouvons pas l'exploiter en raison de la présence de la zone R55C qui nous bloque la route 10 km à l'Est.
Changement de cap pour prendre une route au NO (sauf pour Guy qui continue sur l'axe NE), sous une rue qui s'inactive progressivement (il est déjà 18H) .... de glissades en points bas, de points bas en thermiques, nous finissons notre route à Serverette, après avoir fait le tour complet de Mende et enroulé notre dernier thermique (peut-on encore appeler ça comme ça) à 19H30 !
De son côté, Guy se pose à Châteaufeuf de Randon, à une vingtaine de km au NE de Mende.
Nous partageons le retour et l'aligot avec petit Claude, venu nous extraire de notre trou (ne cherchez pas la sortie 34, elle n'existe pas !)... un grand merci !
Pendant ce temps : Jacques fait un beau circuit en triangle autour du causse noir : http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/... La seconde salve de Cabriairistes s'espatare du côté de Mostuejouls, après un plaf à 2600 ... puis plus rien Alain Marty (de Millau) boucle le vol qu'il avait annoncé au déco .... Millau-Mende aller-retour .... chapo bas ! http://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/...
Joli récit. Plein de bon sens, surtout en ce qui concerne ta théorie sur la logorrhée fonction de l'altitude. (Sur le site de la CFD je n'ai pas pu choisir Cabriair comme club lors de ma déclaration, cela sera bien entendu modifié dès que les honorables instances directrices, voudront bien me déclarer cabriairiste auprés de la ffvl.)
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