Bon, pour ceux que ça intéresserait, aujourd'hui à Millau c'était très nord, mais aussi très ouest (oui, je sais...). Des conditions de psychopathes !
Donc Nord-Ouest fort à la Puncho (en gros 16-33), un groupe de cabriairistes décide d'aller voir à Brunas si la manche est mieux disposée. Personnellement je me tâte. Je me souviens de mon seul vol à la Puncho, il y a 19 ans. Mon moniteur m'avait bien expliqué qu'un vent pareil, ça voulait juste dire : ne pas voler. Thierry s'en fout que ce soit trop nord et trop fort. Il décolle, suivi de Philippe puis Jean-Marie. De voir ces ailes scotchées qui yoyotent un peu en avant du relief ne me donne pas envie de m'y coller. J'y vais quand même entre deux rafales. Seulement : impossible de les rattraper. Quand ça veut pas, ça veut pas. Jean-Marie comprend le premier qu'il n'y a rien à faire dans cette direction. Il attaque la transition vers Brunas en crabant comme un hiéroglyphe. Je me dis que c'est une super idée et je le suis. Mais je me trouve bien plus bas que lui (j'attaque la transition à seulement 50m au dessus des antennes). C'était donc pas si nord que ça, sinon je me serais vite retrouvé sous le vent. Or que nenni. A partir de là il est clair que c'est très ouest aussi. Les éoliennes confirment. Je fais un relevé précis de toutes les lignes électriques sous mes pieds. Surprise : je me refais (d'une force) en arrivant vers le relief susvisé. Un peu avant les antennes de Brunas je note un pur score : 1859 m. Je suis entouré de méduses et d'oiseaux bien alignés face au vent. On dirait que je suis le seul à avoir froid. Je vois Jean-Marie se poser dans un beau champ bien vert juste derrière le déco. Je le trouve une fois de plus très inspiré et je décide d'en faire autant. J'envoie quelques 360 qui m'expédient en arrière sur le plateau. J'essaie de revenir vers le déco de Brunas à fond de deuxième barreau. Frontale. Ce sera donc la limite d'un champ labouré, dans les rouleaux, mais ça le fait quand même. Petit cratère. Dann content après plus d'une heure en l'air. Le groupe qui avait misé sur Brunas est majoritairement resté cloué au sol : trop nord. Pendant ce temps là Thierry, qui s'est fait un plaf à 2200, et Philippe ont également tiré sur Brunas. Ayant le sens pratique, ils repartent, toujours un peu en biais, vers l'atterro de la Punch pour retrouver la voiture. Quelques bières au Caylar. La routine quoi.