Le temps des préparatifs passé, nous sommes la veille du départ, on s'agite, on est émus, un peu inquiets : « Beaucoup trop lourd ce paquetage, trop encombrant ! »
En un coup de fil, Hélène et Bernard, sans hésitations « Y a pas de problèmes, venez le chercher, on vous le prête le biplace. Des vacances en Inde ça ne se refuse pas ! ! ».
C'est comme ça que nous nous sommes envolés un dimanche matin pour l'Inde : le Bi-Béta de Bernard sur le dos et le fameux journal « Cabri'air » sous le bras que nous avons eu l'honneur de recevoir de la main de Pascal, deux heures avant le départ. Nous étions donc remarquablement accompagnés dans cette belle aventure.
Arrivés à l'aéroport de Bombay, nous avons été accueillis, par Antoine et Lynn. Nos initiateurs à la vie indienne et compagnons de voyage. Ils nous ont trimballés de village en village, de site en site, et nous ont offert de belles rencontres et ont tout fait pour que ce séjour se passe à merveille.
Plantons le décor
Des parapentistes de toutes nationalités, se retrouvent à Kamchet petit village situé à 2 h 30 de Mumbai, chez Melissa, notre hôte volante du Paragliding Ashram (gîte à beauté sereine et luxuriante).
Le site de tower hill se dresse à l'aplomb du village, le déco est sud / sud est, à 850 m. d'altitude, du style de Brunas, parfait pour jouer. On décolle avec assistance car le vent est soutenu. Un thermique croise notre route, on enroule en dérivant vers le nord , le plafond n'est pas haut 1900m. Le paysage qui se dresse sous nos pieds est chargé de poussières, contrastant avec le ciel au-dessus de l'inversion qui est d'un bleu limpide. On n'avait jamais vu ça ! On transite sur un nouveau relief que l'on doit franchir pour arriver sur la plaine et rejoindre le gîte au pied du lac. On gratte, on enroule, on dérive, bingo ! On arrive à poser à 500 mètres du gîte.
On part tous ensemble pour Moulchi, on ouvre un site appelé « Mike…. », Au pied d'un lac étonnant car il a une superficie de 60 km de long et 1 km de large que vous avez eu l'honneur d'avoir en image sur le net en janvier « eh non ! Ce n'était pas le Salagou ».
Arrivée à Panjgani : on est dans les Western Gates à 1200m d'altitude. Les deux décos ( S/SE et Ouest) sont sur un premier plateau et donnent sur une grande vallée baignée aussi par un lac. C'est un beau site, où on peut faire une belle ballade en local du matin au soir, avec de grandes possibilités de cross. Le challenge : Panjgani / kamchet.
A la rencontre des « indiens »
Pour nous le parapente a été un des moyens de visiter l'Inde autrement et ce fut à chaque fois une aventure.
Survoler la nature nous a permis de découvrir différemment la végétation et ses couleurs, l'agriculture et le travail de l'homme, les Temples au sommet de montagnes, les villages et le fourmillement de cette marée humaine. Du monde partout et tout le temps, aux décos, aux atterros, agglutinés à vouloir tout toucher. Mais aussi accroupis au bord des rivières à laver leur linge, couvertures et saris colorés, à flan de colline avec sur leurs têtes des paquets de branches mortes ou d'herbages. Rencontre fortuite sur un déco perdu en pleine montagne, un couple a coupé l'herbe pour que nous puissions étaler les voiles. Hallucinant !
A chaque vol, on se fixait un point d'arrivée : « Aujourd'hui on essaye d'aller là ». On atterrissait au plus près du village que nous souhaitions visiter et parcourir.
Toutes les fois nous avons fait de belles rencontres et en particulier avec les enfants. Intrigués, ils s'approchaient timides et curieux pour nous parler, nous toucher, toucher le parapente et les instruments. Un regret peut être, de pratiquer un anglais plus que médiocre et seulement que quelques mots d'indie, de ne pas avoir pu partager et échanger plus, mais les sourires et les regards en disent « long ». Un vieillard vêtu d'un dhoti et coiffé de blanc a partagé notre attente de la seule récup pendant plus d'une heure. Et il est parti, comme il était venu, en silence. Pour continuer avec le comité d'accueil, on a vécu une rencontre extraordinaire avec un cobra orné d'un tatouage resplendissant sur le haut de son cou. A notre passage, il s'est campé sur sa queue à deux mètres de nous, cou dilaté et langue dehors : « Welcome in india ! ». Nous avons continué notre chemin troublé et respectueux de ce rendez-vous.
Après avoir profité de la visite, de la bouffe, de l'ambiance et de la chaleur locale, il nous fallait rentrer au bercail.
On a eu droit au folklore local en ce qui concerne les transports. On s'est retrouvé dans la benne d'un camion sur des routes plus que chaotiques, dans des bus dépourvus de tout confort ou voile déposée sur le toit d'une jeep, à l'intérieur on était 18 (sans mentir, on a recompté deux fois !). Nous avons continué l'expérience en prenant un Rickshaw et le train avec tous nos bagages. Le plus pittoresque fut quand même le » Sleepers bus ».
De belles rencontres, de merveilleux souvenirs, inoubliables. A quand la sortie club en Inde ?
PS : Encore merci à Antoine et Lynn de nous avoir reçus chez eux
Les images jointes
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