On avait presque oublié à quoi ressemblait une voile de parapente, un décollage, un thermique... Paraîtrait même qu'il aurait neigé ces jours-ci du côté de St Drézéry... c'est dire ! Des précisions auprès de Grand Claude.
Trois semaines d'abstinence : inimaginable.
Le chômage collectif de cette fête du "vrai travail" a permis à de nombreux Cabres de faire le déplacement jusqu'au Vissou encore humide de l'atmosphère de ces derniers jours.
Première envolée vers 13h, le bilan n'est pas très encourageant. Seul BD sort et file en direction de La Lieude ; les autres, le plus grand nombre, vont se poser en bas après un grattage plus ou moins long. Deux navettes seront nécessaires pour remonter tout le monde ; merci à Ti Claude et Dann.
Je ne vous ai pas encore parlé du ciel. Un truc incroyable qui rendait notre attente d'autant plus inacceptable. Des cums dodus à perte de vue depuis Cabrières jusqu'à l'infini, au moins. De jolis alignements qui nous tendaient les bras ; tant de thermiques qui se perdaient sous notre regard impuissant. Nous, nous étions à l'ombre de l'un d'eux et cela affaiblissait encore la brise déjà plus que légère.
Eric a fait preuve d'un grand courage en restant près d'une heure dans les starting-blocks sur le déco guettant la bouffe miracle ; il a aussi subi sarcasmes et autres chambrages. Il faut dire qu'il était une cible facile ; très bon exutoire à la frustration ambiante.
Enfin vers 15h / 15h15 alors qu'Eric venait d'abandonner l'aire de décollage, le sud est rentré plus nettement et le soleil a refait son apparition sur le Vissou.
Je décollais en premier suivi de la horde bondissante. Dès les premières centaines de mètres gagnés, la tendance Est s'est bien fait sentir.
Mille petits mètres pour moi et départ en direction de l'Ouest sur le plateau de Carlencas ; puis traversée vers la Lieude et Brenas ; pas de problème de TMA pour cheminer, l'altitude des nuages était là comme garde-fou. Dans le thermique, je voyais alternativement mon itinéraire à venir et le reste de la troupe arriver vers la Lieude ; certains s'y sont posés et d'autres, après de jolis combats, ont pu avancer en direction de Dio et le Bousquet.
Pour la suite, c'était tout droit ! Le pilote automatique bloqué sur le cap 317 ; Réservoir d'Avène, St Felix de Sorgues, St Affrique, Le Truel... Légère inflexion de trajectoire tout de même à hauteur de Villefranche de Panat pour éviter les vilaines averses toutes noires que j'apercevais un peu au Sud.
Pour résumer, une lumière et une limpidité de l'air exceptionnelles, de petits plaf (1900 m max), de belles rues de nuages et heureusement un peu de vent pour avancer entre deux thermiques. Entre 1300 et 1500 sur les plateaux, le sol n'est jamais très loin !
J'avoue m'être senti très seul une fois posé vers 19h au milieu de rien à 5km au sud du lac de Pareloup. Très méritant, le Monsieur récup du jour, Michel V., a accepté de rouler à mon secours. Tout s'est terminé autour d'une grosse entrecôte aligot et d'une bonne bouteille de St Chinian. Un grand merci donc.
A bientôt pour de nouvelles aventures vers l'infini et au delà...
Chapeau bas pour le vol, le récit et les images. A travers les trois on peut discerner une certaine finesse d'analyse qui aura probablement fait la différence...
La neige, la neige, bon, après plusieurs jours de réflexion et beaucoup de foutage de gueule, j'avoue humblement que, dans la nuit, seul dans ma campagne sauvage, c'étaient peut-être mes yeux. En tout cas, bravo Thierry, la prochaine fois...
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