Un petit goût de déjà vu... mais pas tout à fait pareil
Zurt !
Ce matin divers petits tracas du quotidien à gérer (reconnection de la livebox qui déconne, initiation aux rites magiques proches de séances vaudou avec les dépanneurs en ligne ; comptes du club avec Alain ; petit apéro ; préparation de la moussaka pour les invités du soir...).
Bref ! 13h30, avec Francis, on est à la bourre ; arrivée au Vissou vers 14h, ça ronfle bien ; Florent, notre voisin parisien de l'été est déjà là. Visiblement, la brise a commencé à rentrer, fallait être là à 13h pour profiter des thermiques ! Hésitations... Bon, avec Francis, on tente le coup quand même après avoir vérifié la fixation de l'accélérateur. Décollage finalement en douceur, on se tient loin du relief, mais la masse d'air n'est pas piégeuse, quelques thermiques à + 4,5 qui montent assez peu et décalent trop bas vers le nord pour être enroulés en sécurité... bon, ben on attendra un peu.
Francis de son côté fait joujou avec ses suspentes, une histoire de clés, je crois... il se fait quand même 2 posés et 3 décos avant de finaliser son petit ménage !
Après une bonne heure de bagarre, je commence à enrouler bien en avant du déco ; face au vent ça monte proprement, par contre, il faut bien serrer le virage au passage vent de cul... 700...800... je vois Alain décoller, Francis se bat vers le pic, pas dans la même masse d'air. Je continue, et là, ça monte tout seul, 1100 un peu décalé au dessus du déco, je pars vers Octon ; une belle rue de nuages invite à la suivre, 1250, je touche les premières barbules.
Là, ANGOISSE ! ! ! face à moi, un Mirage passe au dessus du mont Mars, environ 500m devant moi, à peine plus haut, il se met sur la tranche (pour me montrer qu'il m'a vue ?) GLUP, il a passé Clermont lorsque je commence à entendre le son qui l'accompagne ... et le deuxième ? il est où ? le 2ème ? ? ? ?... se promènent toujours par 2 ces cocos là ! Restons Zen, de toute façon...je me mets dans le bleu pour être mieux vue (adieu rue de nuages !) et j'essaie de me maintenir aux alentours de 1300 (ils sont sensés respecter le couloir aérien de Fréjorgues)...Vu le vent qu'il y a, j'arrive plutôt vite à Octon, pas de 2ème Mirage...OUUUUUUUFFFFFFF Pendant la transition, je repense aux derniers vols un peu musclés de la Séranne, à celui d'hier (posé à la Merquière), faut éviter les excès de confiance... arriver à un juste équilibre entre doute et assurance.
Les faces ouest d'Octon sont généreuses, je remonte, un modeste 900 me permet de passer dans la vallée de Villecun ... et là, sur la première arrête, je me fais catapulter à 1100 en 3 secondes et je surfe au nuage à nouveau, bien au dessus de ce charmant village si accueillant (re-ouf).
Ensuite, la rue semble donner plus aux reliefs à droite qui vont vers le cirque de l'Escalette, mais vu la force du vent (je regrette bien de ne pas avoir de GPS et ma radio sélective ne me transmet ni la balise de la Séranne ni celle de Millau), je crains un peu de m'engager par là ; je pars donc à gauche, vers les antennes et la boule verte. Sur la crête juste avant un petit paradis pour campeurs, je me prend le vracasse de l'année, j'arrive à contrer, mais ça a bien secoué ! ! ! tout doux, on va le prendre tout doux, hein ! Survol des Plans, un joli thermique que je perds bêtement au niveau des Antennes, impossible de récupérer du gain... Aie, là faut choisir encore (une pensée à celui qui m'a dit l'autre jour que j'avais à travailler sur mes choix en vol)... à droite ou à gauche, ce sera à gauche ! Perdu ! mauvaise pioche ! c'était à droite qu'il fallait aller ! Posé dans un champ derrière les antennes (les mauvaises langues du club n'ont pas pu constater que j'ai bien posé sur les pieds ; par contre, ma sellette pourra témoigner qu'ensuite, je me suis bien fait traîner ! ! !).
Fin du périple, je râle un peu, il y avait très certainement de quoi atteindre Millau... mais si le vent s'accélérait sur le causse, j'aurais été "limite".
Ensuite, tot va bene ! une bonne odeur de pins et de moissons chatouillent les narines ; les parisiens qui me prennent en stop sont des gens prévoyants, ils ont 2 bouteilles de champagne sur le siège à côté de moi (zut, il est pas frais), une halte à Lodève au "ciné bar" qui vient d'ouvrir, papotage et jus de fruits frais, puis re stop ... après une petite marche et 10 minutes d'attente, une femme qui va jusqu'à Péret (avant Cabrières) me prend et me dépose à Lieuran où Francis arrive avec ma voiture ... récup géniale !
De leur côté, Francis et Alain ont posé à Octon, se sont engloutis 2 bières au bar de la place avant de ... il vous raconteront eux mêmes, non mais !
Retour à la maison des sensations plein les neurones, je n'ai finalement fait "que" 22 km, mais que c'était beau tout ça !
Je n'ai pas vraiment eu le loisir de cadrer correctement mes photos ... ci dessous, juste 3 pour donner une idée