Samedi 24 mai 2014 restera, pour moi, gravé dans ma mémoire de parapentiste jusqu'à la fin de mes jours.
Déjà, au réveil, j'ai la banane car je sais que je vais voler après-midi et je sens qu'aujourd'hui, c'est MA journée.
J'arrive au déco vers 13h30 et déjà une dizaine de voiles zonent très bas. Quelle idée de décoller si tôt, c'est pas encore organisé. Comme je m'aprète à décoller, les premiers pilotes quittent le site.Pas grave, ça ne va pas aller très loin et au pire des cas, je les rattraperai avec mon nouveau bolide.
Décollage donc, et là, j'ai confirmation que je vais réaliser un record. Pas un seul pet de nones, que tchi, direct en bas après 30 secondes de vol. Je suis heureux d'avoir bouclé un vol mythique en si peu de temps. Je jette un oeil en l'air et je vois beaucoup de monde au plaf. Ils ne s'imaginent pas la chance que j'ai d'être au fond du trou pendant qu'eux batifolent dans les airs.
Je plie rapidement et remonte à pied : il ne s'agit pas de trainer, j'ai un record à battre. Je remonte au déco d'un pas léger, dans la fournaise, en pensant à cet énorme perf que je viens de réaliser. Une demi-heure plus tard, me voici prêt à reprendre mon envol avec une seule idée en tête : aller plus loin dans la performance, rester sur la dynamique du premier vol, repousser les limites de l'extrême.
Et c'est ce qui va se passer. Je redécolle et m'installe dans une masse d'air pas du tout porteuse, que je qualifierai de trou béant, je suis au top. Et c'est au sommet de ma forme que j'exploite cette monstrueuse descendance qui me propulsera direct vers l'abime de l'attéro du bas.
Ca y est, après 25 ans de pratique, je bascule enfin dans le panthéon du vol libre. Après avoir posé, je lève la tête et vois un deuxième groupe de pilotes quitter le site. Mais qu'est ce qu'ils ont tous à vouloir aller voir ailleurs alors qu'ici il y a tant de records à battre ? C'est doublement heureux que je remonte une nouvelle fois au déco, à pied tant qu'à faire.
Hier, en moins d'une heure, j'ai battu tous mes records. Deux vols mythiques, d'une durée totale de 53 secondes.
Aujourd'hui, l'euphorie passée et avec le recul, je suis conscient de l'exploit que j'ai réalisé et de la responsabilité qui m'incombe désormais : je suis un leader. C'est pour cela que je me mets à votre disposition pour partager, avec quiconque le souhaitera, mon expérience.
PS : J'en ai aussi profité pour faire LA photo du siècle
Bel exercice d'autodérision. Personnellement je comprends très bien ce que tu as ressenti. La prochaine fois emmène une cisaille, manière d'optimiser ;)
L'auto-dérision, non seulement c'est bon pour soi-même, mais c'est aussi excellent pour le moral... des autres ! on voit ainsi que cela arrive aux meilleurs pilotes. Merci et Bravo Laurent !
tout à fait daccord avec toi, en réfléchissant un peu on en vient vite à se demander pourquoi tout le monde veut partir loin alors que l' on est si bien au prés de notre vissou adoré.
Tu nous combles de bonheur, quand, en une journée, toi qui est au panthéon du vol libre tu as utilisé à bon escient des préceptes diffusés au cours des deux séances pédagogiques ayant pu être réalisées cette année :
Jardinage au Vissou : de l'intérêt de débroussailler l'atterrissage du bas (25/05/2014). Découverte du Vissou (animation du 12/04/2014) : ses thermiques, points de raccroche, dégueulantes...
C'est un encouragement très important pour toutes les bonnes volontés qui consacre une partie de leur énergie au Vissou.
PS : hier, un serannosaure à la robe cardinale est né ! ! !
Salut Laurent Désolé de te le dire mais tu n'y est pour rien. En effet, après enquête, ce serait les aéromodélistes qui auraient pris le contrôle de nos voiles, ils en ont fait éloignés certaines du site et d'autres sont allées en bas . Tout cela dans le but qu'ils puissent voler tranquilles. Donc faites vérifier vos voiles. Alain
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Jardinage au Vissou : de l'intérêt de débroussailler l'atterrissage du bas (25/05/2014). 
