La journée avait bien commencé et s'est mieux finie pour certains que pour d'autres... De mon côté, pour assurer les baptêmes des Slovaques le soir, j'avais promis aux pilotes bi placeurs de leur organiser la récup si le vent les emportait.
Petit journal chronologique : décollage d'un premier groupe ( William, Bruno, Pascal, Jean-Marie, Alain, Laurent) au départ de Vissou vers 13h suivis de près par Ti Claude et Serge.
en bas, de Villeneuvette où Bédé et moi nous pique-niquons avec nos amis Slovaques, attendant l'heure des bi places annoncés ; le spectacle est magnifique et nous apprécions tous le ballet de cette dizaine d'ailes qui transite au dessus de nous à plus de 1000m ; l'effet est immédiat : 3 volontaires s'ajoutent aux 8 déjà partants !
pendant ce temps là, au Vissou certains ont du mal à sortir : Gd Claude et Antoine vont poser en bas et remontent à pieds, épuisés et ruisselants... Francis se met en vol après un premier déco sketch. Les conditions n'ont pas l'air si aisées !
Alors que du côté des "échappés", l'ambiance est encore à l'enthousiasme vers le Pic Baudille ; Gd Claude et Antoine re-décollent après avoir écouté la balise sur la fréquence fédé (max à 30).
L'échappée commence à "s'étaler" : Alain pose vers St Saturnin, Tit Claude au pied du Baudille vers les Lavagnes, Laurent au dessus de Pégairolles de Buèges.
À Villeneuvette, Bernard commence à regrouper les Slovaques pour un départ vers Vissou et les baptêmes promis.
Je me mets en route pour la récup après avoir emprunté le véhicule d'Alain au Vissou (Merci Alain ! faudra qu'on te prévoie un plein). je commence par Ti Claude, j'hésite à continuer ou à laisser Claude prendre la récup en charge vers Ganges sans moi.
Comme l'objectif est d'avoir rapidement des pilotes Bi placeurs sur le Vissou, je prends contact avec Thierry qui est en train d'arriver en voiture vers Gignac : je lui demande de prendre Alain au passage, à la gare de Clermont.
Nous apprenons à ce moment là que Gd Claude a fait secours au Vissou ; la radio porte mal, mais nous comprenons qu'il y a inquiétude de Francis car pas de mouvement au sol et pas de réponse en radio, ni de Claude ni du déco.
Après un moment, Antoine (posé en bas) me téléphone pour me dire qu'il a appelé les pompiers mais que ceux-ci on déjà eu l'info que tout va bien pour Gd Claude. Ouf !
De leur côté, Bernard et le groupe des Slovaques arrivent au déco ...le spectacle y est peu engageant :
1) un pilote (je ne sais pas encore qui... un nouvel arrivant ?) branché bien derrière le Vissou au niveau du virage vers le parc des chevaux (il a dû se faire une belle frousse dans les rouleaux !).
2) agitation et appels inquiets vers le bas du déco planeurs pour localiser Gd Claude qui a fini par donner signe de vie au pied de la falaise - tout va bien pas de bobo !
3) les pompiers arrivent sur place, car, comme ils ont reçu 3 appels qui leur paraissaient contradictoires (dont celui de Will qui de si loin a entendu le stress de Francis et est arrivé à téléphoner en vol - merci à lui pour cette acrobatie bienveillante), ils préfèrent se déplacer, même si c'est pour rien.....
Entre tout ça et la balise à 30km/max avec des rafales assez toniques, Bédé et les Slovaques décident à regrets de renoncer au vol.
Cependant une grande partie de nos courageux invités est prête à revenir dans 2 ans (rythme de leurs visites) pour que l'expérience aboutisse !
Mais revenons dans la vallée de la Buège : Appel de Bruno... il est après Ganges ; et fait du stop pour se rapprocher tout comme Jean Marie qui a posé lui, après Montoulieu ; on les récupère tous 2 à St Bauzile. Puis je dépose tout le monde à l'arrêt bière de Laroque pour que les pilotes un peu "cuits" se ressourcent pendant que je vais chercher Serge (après Ganges). Ensuite, chacun raconte son vol autour d'un verre, Phillippe Cano qui passait par là pour son boulot nous accompagne.
Nous redémarrons alors que la radio grésille : Will et Pascal continuent leur vol vers Alès, vont il passer le cap du Mont Bouquet et remonter la vallée du Rhône ? On verra plus tard pour leur récup...
Retour à Vissou vers 18h après un aiguillage de véhicules à Gignac et Clermont l'Hérault. L'aérologie est encore soutenue et l'air est lourd d'un arrière fond orageux : Patrick en Bi se fait bien contrer et Thierry Cabail est "scotché" face à l'ouest.
Pas de regrets ! Laurent me ramène à la maison, merci à lui !
TiClaude récupère le véhicule de Will et prend contact pour la récup des champions de la journée.
20h30 j'ai un message de Will : Joli Vol, mais bloqué à Seyne au pied du Mont Bouquet après Alès. Bravo les aigles, vous avez battu le précédent record sur l'axe EST ; tenu si je me souviens bien, depuis quelques années, par Bédé avec un posé vers Anduze ! On attends vos récits et images...
ÉPILOGUES :
Merci à tous ceux qui s'étaient mobilisés autour de l'organisation des baptêmes pour les Slovaques (qui ont été très touchés par notre implication et très déçus de l'annulation des baptêmes).
Concernant, la question des communications radio, il est nécessaire de rappeler les basiques :
1) essai radio (qui a bien sûr été chargée) avant de décoller pour vérifier qu'on est en contact avec les autres.
Hier, Gd Claude s'étant mis sur la FFVL pour écouter la balise, a oublié de basculer sur la fréquence club et n'a pas pu entendre les appels inquiets de Francis qui de son côté n'a pas pu (ça bougeait pas al en l'air) ou pas pensé se mettre sur la fréquence FFVL - même problème avec les pilotes présents sur le déco qui, vu les conditions étaient en écoute sur la fédé.
2) lors d'un incident ou accident, en sachant que tout va très vite, que la part d'émotion est très forte et perturbe nos fonctionnements, rendant parfois la communication confuse ; il faut faire basique et simple - avoir des réflexes justes et appropriés :
côté "victime" lorsque l'on retrouve ses esprits et ses moyens (si c'est possible) et après avoir fait un bilan rapide de sa situation perso : - vérifier la radio et faire un appel sur la ou les fréquences utiles (club et ffvl)et téléphoner de préférence à un pilote proche pour donner des nouvelles (d'où l'utilité d'avoir mis à jour ses contacts sur le tel à partir de la liste des membres du club). Bien vérifier qu'on a été entendu et compris. - faire bouger son aile - ne pas hésiter à re-communiquer :les autres pilotes n'ont pas forcément reçu l'info que tout va bien,ou que ça va pas du tout, éviter que l'on s'inquiète pour rien ou au contraire que l'on ne s'inquiète pas alors qu'il faudrait.
côté "témoins" - Localiser le lieu d'impact (utile pour les pompiers au cas où) si gps possible, c'est mieux - essayer de prendre contact radio avec la victime sur les 2 fréquences habituelles du club (143.750 et FFVL), ou en direct si le survol ou l'approche sont possibles - si gravité (aile immobile aucun mouvement du pilote ni aucun contact, ou contact alarmant), appeler les pompiers par le 112.
Le personnel qui vous reçoit au téléphone a l'habitude et vous poser les bonnes questions très rapidement, mais il est bien d'être prêt à répondre si on a l'info,à propos de la localisation des blessures de la victime ainsi que sur les modes d'accès au lieu....
Par ailleurs, penser à communiquer avec les autres témoins de manière à limiter les interventions multiples qui peuvent apporter de la confusion.
De toutes façon, dans le doute, il vaut toujours mieux appeler les pompiers même si après on est embêtés, ils préfèrent se déplacer pour rien que trop tard...
La sécurité de chacun dépend du comportement individuel et collectif de tous, on compte sur vous !
Bons vols à tous et à bientôt au bord du ciel. Hélène
décollage d'un premier groupe ( William, Bruno, Pascal, Jean-Marie, Alain, Laurent) au départ de Vissou vers 13h 
