L'auvergne en hiver c'est un peu..... froid ! Mais c'est tout de même agréable. Il n'y a pas beaucoup de vent, et même si le ciel est souvent couvert, cela donne quelques occasions pour se dégourdir les ailes.
LE Puy !
Après mon arrivée en septembre (pour cause d'études sur Clermont-Ferrand), et les périodes festives d'intégration, je me suis lancé dans la découverte des sites du coin : recherche des décos/atteros, rencontre avec les indigènes... Mais en hiver, les auvergnats ils sont dans leurs huttes. Seuls les plus téméraires se montrent (je comprend pourquoi maintenant). Après plusieurs rencontres, j'ai obtenu quelques infos qui m'ont permi de savoir où aller en fonction de la météo du jour. J'allais enfin pouvoir voler.
Mon premier vol fut sur le Puy de Corent, une sorte de mini Vissou (la Lieude en gros), pour un plouf de 30 secondes ! Mais ce qui me faisait envie, c'était bien sûr le puy de dôme. J'y suis monté une fois, mais trop tard, le temps que je monte (en voiture cette fois), le front était rentré. (c'est fréquent en Auvergne de se faire surprendre par un vent fort d'un coup, précédant une perturb).
Un jour de décembre, la météo s'annonçait fumante. Et moi j'étais en cours ! Il était 11h30, je regardais par la fenêtre, désespéré, et soudain le prof nous annonça le report du cours de l'après-midi .... c'était magique ! (j'ai réessayé de faire décaler des cours par la pensée mais ça n'a pas marché !)
Vite 12h30, je mange un morceau, je prends les balises : 25-30 km/h d'ouest au puy de St Romain ! Le gros délire, des conditions idéales. J'arrive au pied du puy de dôme, et pour gagner du temps, je décide de monter par la face nord-est, par le chemin (de la taillerie) travers bois qui monte tout droit (la route est fermée en hiver car trop dangereuse). Me voila parti.... mais le sentier, qui est peu emprunté par les randonneurs vu sa raideur, était très difficile à repérer dans les bois et sous 40cm de neige. Je trace tout droit, et fini enfin par le retrouver en sortie des bois. Mais c'est là que les ennuis ont vraiment commencés : le manteau neigeux (poudreuse) était bien plus épais et recouvrait uniformément le relief, alors que ce versant est fait de bruyère avec des mottes et des trous...
Au bout du rouleau !
Pour résumer, j'ai vraiment maudit ce puy, car la dernière longueur était vraiment abrupte, et j'en avais plein les jambes : 500m de dénivelé en 3h . Mais bon, je savais qu'au bout, j'aurais la chance de voler sur un site magnifique, avec des conditions super, et pas un chat !
Sur les 100 derniers mètres, le vent se renforçait, et une fois arrivé en haut, il y avait au moins 70km/h d'ouest ! La rage ! Et puis je fus consolé par des locaux qui n'avaient pas non plus vu le truc venir (la balise du puy de dôme est morte). Il arrive souvent que la vallée soit protégée (300m à 800m), alors que la tête du puy de dôme (1450m) se trouve dans une couche très ventée. La journée se finit par une descente sur la face ouest (bien plus praticable).
Heureusement, j'ai pu y voler depuis, et choper les premières petites bulles de l'année début janvier. C'est un site super, assez pratique (quand il ne neige pas !), un peu comme Brunas. Mais je me demande comment ca se passe l'été, quand il y a 50 voiles qui tiennent le dôme ! En hiver c'est déjà chaud de tenir en dynamique à plus de 5 ou 6 ! La plupart des locaux volent sur les puys aux alentours en été, pour éviter la sur fréquentation.
Sinon y'a aussi le massif du Sancy, c'est un massif magnifique d'ou on peut décoller de quasiment tous les mamelons. Les sommets sont dégarnis, et les vallées sont faites de pâturages..... le rêve ! (il paraît qu'il faut juste faire gaffe aux fusils des paysans, mais bon, c'est qu'une rumeur....). Pour l'instant, je ne peux rien dire sur ces sites, je n'y ai pas volé vu les conditions météo et l'accès aux sites en hiver.
Côté vol d'hiver en auvergne, j'ai trouvé quelques particularités : les attérros cachent des choses, comme par exemple que le manteau neigeux fait 70cm au lieu de 10 estimés.... Je vous laisse imaginer le contact avec le sol : pas besoin d'air bag ! C'est décidé, la prochaine fois je vole en raquettes ! Il y a aussi l'entretient du matos : après chaque vol, tu ramasse ta voile pleine de neige, je me demande comment ils font ici ? Peut-être que les club auvergnats investissent dans des séchoirs à linge délicat ?
Enfin, après multiples incantations, les beaux jours sont arrivés, et vu la région ça doit bien donner au printemps ! Alors si vous voulez passer me faire un petit coucou, ce serra avec plaisir, sinon je ferais des bornes sans vous ! !
Et c'est promis : il n'y a pas de neige en été .... enfin .... je crois !
